"Rester, c'est exister : mais voyager, c'est vivre." Gustave Nadaud
Nous devions nous rendre à Kalaw, pour effectuer un trek de 3 jours jusqu'au lac d'Inle. Mais notre état physique nous oblige à être raisonnables, et à nous rendre directement au lac. Le parcours en bus fut plus que terrible. C'était un vieux bus, dans lequel ils se sont amusés à réorganiser les rangées de banquettes (fabrication maison) pour gagner de précieuses places. Du coup pas d'espace pour nos jambes, et le visage à 20 cm du siège de devant … pendant 12 heures ! Nous avons même dû sortir nos boules quiès, tellement la musique était forte. Dans le bus, 2 visages attirent notre attention … ils nous regardent aussi de façon insistante. L'homme nous demande : « où nous nous sommes croisés ? ». Une heure après, EUREKA. C'était au Népal, lors de notre premier trek dans le Tamang au village de Tatopani. Rich et sa femme (2 australiens) hallucinent de nous retrouver dans ce bus et nous aussi d'ailleurs. Car eux n'effectuent pas un voyage itinérant, et sont depuis, rentrés chez eux. Le monde est vraiment petit ! Nous posons nos sacs dans le village de Nyaungshwe, situé à l'extrémité nord du lac. Le village est paisible … quelle quiétude ! Nous nous y sentons vraiment bien. Nous prenons notre temps pour découvrir les alentours, en louant des vélos, ou en louant un canot à moteur. Nous apprécions aussi la nourriture … Les restaurateurs proposent presque tous des crêpes salées et sucrées, de la guacamole, des milk-shake à la banane, à la fraise … un vrai délice ! Il y a même une production de vin dans la région.
Le lac Inle est immense : longueur 22 km, largeur 11 km. Nous le découvrons pour la première fois au petit matin en empruntant un sampan (bateau traditionnel à fond plat). Il se dévoile au fur et à mesure que
Nous quittons Monywa en bus pour rejoindre Pakokku, pour ensuite prendre le bateau pour Nyaung U. Cette liaison fluviale, va bientôt souffrir de la construction du pont au dessus de l'Ayeyarwady, qui d'ailleurs est quasiment achevé. Arrivés à l'embarcadère de Nyaung U, nous sommes immédiatement assaillis par les rabatteurs des calèches taxis, prétextant que le centre ville est loin et que toutes les guest house sont complètes. Sauf la leur évidemment ! Maintenant il est plus difficile de nous arnaquer, nous ne serons pas les pigeons du jour. Nous accédons rapidement au centre ville, et trouvons aisément une guest. Les deux premiers jours, il y avait un vrai temps breton, pas l'idéal pour découvrir Bagan. En même temps vu notre état de santé, ce n'était pas plus mal. Nous profitons de ce break pour nous soigner. Par hasard, dans un restaurant, nous retrouvons Julia et René, et passons la soirée à espérer que le temps s'améliore dans les prochains jours.
Aux aurores, nous fuyions la ville de Mandalay pour rejoindre la ville de Monywa. Après l'excellente soirée de noël avec le ventre vide. Par bonheur le père noël, ne nous a pas oubliés, et a déposé à chacun sous le sapin, une tourista de la mort. Mais un peu radin, il ne nous a pas offert le lot de papier toilette et la brosse qui va avec … En revanche, nous vous faisons un petit cadeau, en vous présentant en exclusivité la méthode révolutionnaire du docteur Boudi pour perdre du poids très rapidement (
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Au petit matin, nous sommes déçus, car nous ne pouvons pas avaler notre extra petit dej, nous décidons quand même d'aller visiter les sites de
Longue et harassante journée de 10 h en bus avant de rejoindre à la nuit tombée la ville de Hsipaw. Nous dormons chez Mr Charles, un mafieux chinois qui a la main mise sur tout le tourisme local, et qui s'en met plein les poches. Nous souhaitions faire un trek de 3 jours jusqu'au village de Namhsan, et forcément passage obligé par les guides de Mr Charles. Évidement ce n'est pas possible, ce n'est sûrement pas assez rentable ! On ne nous propose qu'une journée de balade, voir une nuit dans un village traditionnel. Contrariés et déçus, nous visitons la ville et les alentours dont le little Bagan qui ne mérite pas son appellation. Mr Charles a lancé la mode du « Monsieur », car nous mangeons chez Mr Food ce soir la.
Après une nuit dans le bus à subir le froid de la clim (la mode de la clim à fond est déjà arrivée), et les clips de rap Birman kitsch sur un énorme écran plat, nous arrivons à Mandalay un peu fatigués à 5h00 du matin. Nous dormons 3 petites heures afin d'attendre que la ville s'anime et nous partons à la découverte de l'ancienne cité d'Inwa et du célèbre pont en teck U Bein à Amarapura. Pour y accéder, nous retrouvons les joies du transport collectif en camionnette … quand il n'y a plus de place, il y en a encore ! Les gens sont étonnés de nous voir partager leur moyen de locomotion au lieu d'emprunter un taxi. Le véhicule nous dépose à un carrefour et nous indique le chemin à suivre. Nous parcourons 1 km sur une petite route paisible avant d'accéder à la barque qui nous mènera au village d'Inwa. En arrivant, nous n'avons pas trop le choix, et nous devons louer les services d'une calèche à prix fixe (
VIDEO). La visite débute par le monastère en teck de Kyaung Pagaya soutenu par 267 piliers. Nous avons eu la chance d'assister à une cérémonie de chants religieux. Des temples sont dispersés dans les champs entourant le monastère, nous avons visité quelques uns. Puis pour avoir une vue d'ensemble sur la campagne, nous sommes montés dans la tour de garde de Nanmyin, celle-ci était légèrement penchée. Et pour clore le périple, nous avons visité le surprenant monastère en brique de Maha Aungmye Bonzan, le seul datant de cette époque qui soit construit en brique. De là, nous pouvions contempler l'énorme site de Sagaing.
Nous débarquons au pays des milliers de pagodes, où les hommes portent des sarongs et chiquent du bétel (noix d'arec) ou fument des cheroots (cigares), où les femmes s'enduisent le visage de thanakha (écorce broyée) pour se maquiller et se protéger du soleil. La dictature militaire et le boycott exercé par l'occident ont enfermé le peuple birman pendant de nombreuses années. Le pays tend à s'ouvrir un peu plus, et récemment, avec la libération de Aung San Suu Kyi, mais la junte militaire dirige toujours le pays de manière très autoritaire. Cependant, quelques espoirs de changement et d'ouverture naissent. Si vous souhaitez découvrir les charmes de ce pays, la gentillesse de sa population, dépêchez vous avant que le tourisme de masse ne ternissent les relations.
Pour le moment les habitants sont avides de contactes avec le monde extérieur, trop rares pour eux. Le processus est en route … des banques viennent d'ouvrir (
VIDEO), Internet est accessible (mais désespérément lent), les jeunes suivent
