La nuit dans le bus promettait d'être
longue. Mais dès le début du voyage les passagers se sont montrés
d'une incroyable générosité. Ils nous servaient du thé, nous
donnaient des fruits, des gâteaux, des bonbons … Nous étions un peu gênés ! Après réflexion, nous nous sommes
souvenus que dans le coran, il y a une sourate qui précise « que
tu dois aider le voyageur qui est loin de chez lui … ». Cela
tombait très bien, car c'était l'anniversaire d'Enora. Cette
générosité fut le plus beau des cadeaux. Julien fait la
connaissance d'un iranien, ingénieur en mécanique chez Renault, celui-ci
mourait d'envie d'échanger sur nos deux cultures, Nous avons passé
la nuit à discuter religion, politique, famille … C'était assez
étonnant, car il critiquait ouvertement la politique de son pays, et
surtout la manière dont les mollah interprétaient le coran. Il
n'avait qu'un seul désir, faire la révolution.
Au lever du jour,
nous arrivons à Tabriz, dans la province de l’Azerbaïdjan
iranien, et c'est la guerre entre les taxis pour attraper le client.
Une fois au centre ville, nous constatons que la population est
toujours dans les bras de Morphée. La plupart des guest house sont fermées ! Nous en dégotons une, le gérant est exécrable, mais le prix est imbattable, nous sautons sur l'affaire. Il avait omis de nous signaler que la douche et le petit déjeuner n'étaient pas compris. Nous partons découvrir le bazar de la ville, en chemin, de nombreux habitants nous interpellent : « d’où venez vous ? » « comment vous appelez-vous ? » … A peine rentrés dans le bazar, un grand-père nous assaille et engage la conversation, il nous appâte avec ses petits gâteaux pour qu'on le suive jusqu'au magasin de son ami. Il nous fait asseoir, et nous fait rapidement la promotion des tableaux. Dés le début, nous lui avons précisé, que nous n'achèterions rien. Il n'insiste pas et nous redonne des gâteaux. Pendant une demi-heure, il essaie de nous raconter sa vie, mais il était sans cesse interrompu par les autres marchands qui voulaient être pris en photo avec nous. Après une dernière photo de groupe, nous libérons le gérant de la boutique et repartons avec notre grand-père sympathique, à la découverte du bazar de fond en comble.
toujours dans les bras de Morphée. La plupart des guest house sont fermées ! Nous en dégotons une, le gérant est exécrable, mais le prix est imbattable, nous sautons sur l'affaire. Il avait omis de nous signaler que la douche et le petit déjeuner n'étaient pas compris. Nous partons découvrir le bazar de la ville, en chemin, de nombreux habitants nous interpellent : « d’où venez vous ? » « comment vous appelez-vous ? » … A peine rentrés dans le bazar, un grand-père nous assaille et engage la conversation, il nous appâte avec ses petits gâteaux pour qu'on le suive jusqu'au magasin de son ami. Il nous fait asseoir, et nous fait rapidement la promotion des tableaux. Dés le début, nous lui avons précisé, que nous n'achèterions rien. Il n'insiste pas et nous redonne des gâteaux. Pendant une demi-heure, il essaie de nous raconter sa vie, mais il était sans cesse interrompu par les autres marchands qui voulaient être pris en photo avec nous. Après une dernière photo de groupe, nous libérons le gérant de la boutique et repartons avec notre grand-père sympathique, à la découverte du bazar de fond en comble.
Nous sentons que l'atmosphère
est plus détendue de part la proximité de la Turquie, de
l’Azerbaïdjan et de l'Arménie. D'ailleurs la plupart des gens
parlent turc et russe. Nous faisons nos adieux à notre ami, et
allons découvrir la mosquée bleue (Masjed-e Kabud), située dans le
parc Khaqani (célèbre poète Perse). Fondée sous les Qara Qoyunlu
en 1465, elle constitue l'un des rares vestiges de la capitale de la
dynastie Turkmène (tribu nomade Turc). Au 18 èm siècle, elle fut
très gravement endommagée par de terribles tremblements de terre.
Seul le portail d'entrée avait survécu. Depuis, elle est en cours
de rénovation, et nous pouvons admirer sur les différents pans de
murs, des mosaïques, des faïences restaurées, d'une incroyable beauté. Nous faisons le tour de la bâtisse, nous sentons que nous
sommes suivis. Deux étudiants timides voulaient seulement nous dire
bonjour. Plus loin, nous nous arrêtons au musée d’Azerbaïdjan.
Ensuite, nous nous dirigeons vers l'Arg e Tabriz, un vestige de
forteresse. D'autres étudiants nous interpellent, mais cette
fois-ci, ils veulent à tout prix nous servir de guide. Rashid et
Mojtaba, proposent de nous accompagner au village
troglodyte de Kandovan. Le rendez-vous est pris pour 9h00 le
lendemain matin. Nous avons un petit creux et ils décident de nous
amener dans le restaurant de leur ami. Les questions fusent … ils
sont avides de connaître le mode de vie en Europe. Ici, la télé et
internet sont contrôlés par l'état, donc très censurés !!!
Comme en Chine, notre blog n'est pas consultable. Après cette
discussion, ils nous raccompagnent jusqu'à notre hôtel, s'assurent
que nous avons bien compris l'heure de notre rendez-vous et s'en vont
tout excités en pensant au jour à venir.
Au petit matin, nous avons
bien cru, qu'ils nous avaient posé un « chameau » …
finalement, ils arrivent avec une heure de retard. Nous alternons bus
(bus public non mixte) et taxi, et arrivons au petit village
pittoresque de Kandovan, où la population a creusé des habitations
dans des cheminées de fée. Ça ressemble beaucoup aux paysages de
la Cappadoce en Turquie. Mojtaba et Rashid sont très enthousiastes, ils
ne tiennent pas en place, ils sautent partout, escaladent les murs,
se prennent en photo dans chaque recoin. Nous franchissons la
rivière, réputée pour son eau minérale aux vertus curatives, et
allons profiter d'un narguilé. Ensuite l'appel à la prière retentit
et nos deux acolytes très croyants se rendent dans la petite mosquée
du village. Au même moment, nous faisons la connaissance d'un groupe
de jeunes filles, qui laissent entrevoir leur chevelure. Elles viennent d'une école privée et sont toutes issues de familles aisées, elles s'expriment dans un anglais parfait mais sont très dévergondées. Elles nous convient à partager leur
repas, mais précisent qu'il est hors de question que Rashid et
Mojtaba nous accompagnent. « Ils sont à l'école publique, sont pauvres, et ils vous ont sûrement demandé de l'argent pour
venir ici » annoncent-elles. Nous sommes interloqués et refusons l'invitation. Nous
retrouvons nos deux sympathiques cocos, et reprenons la route de
Tabriz.
Arrivés en ville, ils veulent absolument nous faire
découvrir le parc Shah Goli (ou El Goli). Les jeunes y viennent
pour roucouler. Mais il y a un hic ! Des militaires sont
présents non pas pour maîtriser la délinquance, mais pour empêcher
tous contacts entre sexes opposés. Petite nouveauté 2012, il y a de la
musique autour du lac artificiel. Rashid prend
julien à l'écart et lui demande s'il était possible d'avoir une
relation sexuelle avant le mariage … euhhhhhhh oui !!!!!! « et
vous … vous n'avez pas d'enfant ? » il faut
comprendre, « l'avez-vous fait, alors que vous n'êtes pas
mariés ? ». Toutes ces questions le turlupinaient. Il est
très croyant, mais révolté par l'emprise de la religion sur la
politique et sur leur mode de vie. Nous étions étonnés de la ferveur incommensurable
qu'ils avaient pour leur dieu. Nous leur faisons nos adieux, les
remercions pour ces bons moments passés en leur compagnie.
Aux
premiers rayons de soleil, nous filons à la gare prendre notre
train pour rejoindre la ville de Jolfa puis Norduz,
passage frontalier avec l'Arménie. Nous loupons le seul train de la
journée de seulement 10 min. Notre visa expire le lendemain, donc la
seule solution qui s'offre à nous : c'est le taxi. Après d'âpres négociations, nous trouvons un taxi pour seulement 35 € afin d'effectuer nos 200 Km jusqu'à la frontière arménienne. Les
paysages défilent, de plus en plus montagneux et verdoyants à l'approche de l'Arménie.
Hi my dear Friends,,
RépondreSupprimerI never Forget you,,
I am rashid...