DE l’ARMEE ENTERREE DE XIAN, AUX GROTTES DE YUNGANG, EN PASSANT PAR LE MONASTERE SUSPENDU DE XUANKONG

Après 16h00 de train, nous arrivons à Xian, capitale du Shaanxi, voyage plutôt confortable ! Nous réveillons la guest house, car il est 5h00 du matin. Après une petite sieste pour tester le matelas et un bon petit dej dans le quartier musulman, nous partons à l'assaut de l'armée enterrée de Xian. Nous évitons les ignominies des vendeurs de tours organisés, et filons dans un bus public. Une fois n'est pas coutume, depuis notre arrivée en Chine, le prix de l'entrée a encore augmenté ! Cette déconvenue oubliée, nous commençons la visite par le bâtiment des chars, où nous avons pu admirer deux chars en bronze et leurs 4 chevaux, des statues intactes et des peintures. Ensuite nous enchaînons avec les fosses 2 et 3. Il ne reste plus grand chose, car les sites furent pillés pour récupérer les armes, puis incendiés.

          

        

           

          

     

La visite de la fosse 1, fut l'apothéose, car l'armée en terre cuite paraît presque vivante. Nous scrutons chaque détail. Les guerriers sont en rang par quatre et forment des colonnes dans les tranchées. Il y a aussi des chevaux prêts à combattre, très bien représentés. Le charme opère, même si l'immense hall peut refroidir. Les visages sont dessinés avec une grande précision, ce qui leur donne une expression réellement humaine. Pour réaliser ce gigantesque ouvrage, il y a 22 siècles, l'empereur Qin avait mobilisé 1/4 de la population (500 000 hommes). Ce fut un des délires de l'empereur, qui souhaitait posséder une véritable armée pour sa protection dans l'éternité.

       

     

      

         

         

               

       

         

Après cette journée, remplie de surprises, nous souhaitions faire une rando sur le mont Huashan. La plus haute et la plus vertigineuse des 5 montagnes taoïstes de Chine. Des escaliers verticaux en pierre ont été taillés (50/80m), et des planches suspendues dans le vide procurent de fortes sensations. Malheureusement, le mauvais temps nous poursuit. La majeure partie du parcours étant enneigée ou verglacée, est trop dangereuse. Avant de quitter la ville, nous visitons quelques musés et quelques temples, dont la forêt des stèles dédiées à Confucius.

Pour rejoindre Datong, nous prenons un train de nuit pour une durée de 16 heures. A notre sortie de la gare, nous sommes complètement saisis par un froid glacial. En quelques secondes, nous sommes transis par le vent glacial, nos mains sont gelées, nous avons des brûlures au visage … Pourtant nous ne sommes pas en Sibérie !!! Nous nous dirigeons rapidement vers un hôtel et nous organisons notre excursion du lendemain. Nous tentons une sortie dans cette ville affreuse, pour manger un petit quelque chose. Mais nous nous résignons, et optons pour le resto le plus proche, lorsqu'un grand-père nous fait signe de le suivre, en nous mimant : « pas dans celui là » … Il nous accompagne dans celui d'à côté et nous tend une carte en chinois … Zut, l'autre n'était peut être pas bon, mais il y avait les photos des plats. Nous finissons par commander la même chose que le papy, à l'exception de la bouteille d'alcool fort. En nous levant, nous remarquons que les carreaux des fenêtres sont couverts de givre. Br ... Bre ... Bre ! Mais habillés en conséquence, nous partons à la découverte des grottes de Yungang.

         

         

             

             

      

         

           

       

         

       

Nous étions dimanche, la veille d'un jour férié. Détail important dans cette contrée. Car nous nous sommes retrouvés parmi des milliers de chinois qui comme nous visitaient les grottes de Yungang. Sachant que le chinois est très individualiste, nous avons dû jouer des coudes pour apercevoir les chefs-d’œuvre. Nous craignons de retrouver un air de déjà vu, mais bien au contraire. Le site est une pure merveille d'art bouddhique. Il est jalonné de nombreuses grottes avec des statues de Bouddha. Des bas reliefs en très bon état, et des peintures composent les lieux. Malgré les hordes de chinois fous et les bousculades devant les grottes, nous étions enchantés par cette journée.

         

          

         

     

       

       

     

     

     

           

         

Ensuite, nous faisons route vers le monastère suspendu de Xuankong. Nous pensions l'observer depuis le parking, mais hélas ils ont réaménagé le site, pour que les voyageurs radins soient obligés de payer l'entrée afin d'apprécier la vue sur le monastère. Nous passons donc à la caisse, mais nous ne le regrettons pas. Le monastère semble être suspendu dans le vide, collé à la falaise au bord d'une gorge. De nombreuses statues témoignent de l'art taoïste, du bouddhisme et du confucianisme. Une fois sur place, on se faufile sur des corniches en bois et dans des escaliers scabreux pour accéder aux différentes pièces. On se demande comment ce monastère tient sur de simples piliers accrochés sur la falaise.

       

                  

       

            

             

      

     

Enchantés par notre journée, nous retrouvons la chaleur de notre hôtel. Nous bouclons nos sacs, et zou direction Beijing, la capitale, en espérant trouver un climat plus hospitalier !