"Rester, c'est exister : mais voyager, c'est vivre." Gustave Nadaud

mardi 19 juillet 2011

L'ENFER DES TRANSPORTS INDIENS : ARIMTSAR – MANALI – LEH

Nous patientons à la gare routière d'Amritsar quelques heures avant de prendre notre bus public. Dés l'ouverture du bus nous prenons place (VIDEO). Et c'est parti pour 14 heures... serrés comme des sardines avec nos bagages et ceux des autres passagers. Notre conducteur était le roi du klaxon (vital en Inde). On aurait même pu croire que ce dernier était coincé. Bonjour l'état de nos tympans. Mais tout allait bien jusqu'à ce qu'on change de chauffeur... le nouveau était un vrai chauffard ! Personne ne s'inquiète de sa conduite. Il faut savoir que pour les indiens la mort n'est pas une fin en soi. Vive la réincarnation... Pas réellement encore convaincus. Nous ne sommes pas pressés de
faire des dons d'organes. Le voyage continue. 


Au petit matin, le bus s'arrête brusquement derrière une file de véhicules. Un éboulement bloque le passage. Mais pas de problèmes pour notre chauffeur. Il double tous les véhicules sur 2 Km, marque un temps d'arrêt devant l'éboulement. Des pierres continuent à dévaler la pente. Mais pas assez impressionnant pour notre pilote, qui démarre au quart de tour. Nous passons juste entre deux chutes de rochers et en frôlant le précipice. Quel soulagement d'être passés sans difficultés. Notre chauffeur ayant confiance en son karma, et surtout pressé de rentrer, s'est mis à rouler encore plus vite, et à doubler comme un sauvage dans les virages sans visibilités. Il ne prenait plus les gens qui attendaient au bord de la route. Malheureusement pour son record, une crevaison surgit. Mais en deux trois mouvements, c'était déjà changé. Nous sommes restés stupéfaits devant sa rapidité... il a du faire un stage dans un stand de formule 1. Nous arrivons enfin à Manali complètement exténués.



Nous nous installons à Old Manali, repère des tribus israélienne fumeuses de pétard. L'herbe en question pousse partout comme de la mauvaise herbe. Nous trouvons une boulangerie allemande (german backery), où nous savourons des croissants au nutella et du pain au fromage. Ça fait du bien à nos papilles. Nous en profitons pour faire une balade dans les environs.

     


       


     


Nous ne nous attardons pas ici et enchaînons rapidement le trajet Manali Leh. Nous quittons Manali à 1h30 du matin en minibus. La route était sinueuse et déjà en mauvais état. Notre chauffeur ne perdait pas de temps, il doublait tous les véhicules en prenant quelques risques. Nous sommes restés immobilisés au col du Rohtang Pass (3980 m), plusieurs camions étaient embourbés et bloquaient l'accès. Mais cela nous a permis de dormir un peu. Ensuite nous avons roulé assez vite sur une route défoncée en passant des cols à plus de 5000 m. Une grande partie du chemin se situe entre 4000 et 5320 m avec le franchissement de 3 cols, le Baralacha La (4950 m), le Lachulung La (5100 m), et le Taglang La (5320 m). Sur l'interminable plateau de More Plains nous avons aperçu des camps de nomades avec leurs troupeaux de chèvres et de yaks.

     


       


     


Durant tout le trajet nous étions ballottés de gauche à droite, d'avant en arrière et de bas en haut. Quelquefois nos têtes s'entrechoquaient et Enora côté fenêtre percutait régulièrement la vitre. C'était une véritable torture. Bonjour l'état de nos cervicales. Mais heureusement la splendeur des paysages nous enivrait et nous permettait de supporter la rudesse du transport. Le Ladakh par voie terrestre se mérite. Après quasiment 24 heures de transport nous arrivons enfin à Leh, capitale du Ladakh, sur les rotules. Notre chauffeur aura tout de même conduit tout le trajet sans dormir, avec juste des pauses repas toutes les 4 heures. Pas très raisonnable tout cela ! Ici pas de limite de temps de conduite. Mais déjà pas mal qu'il ne soit ni alcoolisé ni drogué et que nous soyons sains et saufs.

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