Selon un adage célèbre, « celui
qui n'a jamais gravi la grande muraille n'est pas un homme
véritable ».
C'est la visite incontournable du pays.
Elle ondule à perte de vue sur 6 700 km, soit près d'un sixième de
la circonférence de la terre. Une légende initiée par des
astronautes disait qu'elle était visible de la lune, mais en réalité,
ces derniers l'avaient confondue avec le fleuve Yangzi. La construction de la grande muraille exigea le labeur de nombreux ouvriers pendant plusieurs siècles. Ce fut un travail colossal ! Plus
d'un million d'ouvriers périrent, dans des conditions exécrables.
Mais la muraille ne réussit jamais à contenir l'invasion de Gengis
Khan et des Mongols. Cependant, c'était un lieu stratégique qui permettait aux vigiles de signaler à la capitale les mouvements des troupes ennemies, en émettant des signaux de fumée depuis les tours de guet. Cette muraille était aussi une voie de circulation empruntée par les caravaniers qui échangeaient leurs marchandises d'Est en Ouest. Au 19ᵉ
siècle, la muraille tomba en désuétude, des pans entiers
s'effondrèrent et les villageois utilisèrent les matériaux pour construire
des bâtiments dans les fermes. C'est à la mort de Mao que les autorités entreprirent
de restaurer de larges tronçons, pour lui redonner toute sa
splendeur.
A notre réveil, c'est la stupeur, il a
neigé dans la nuit. Mais pas le choix, il faut y aller, car le lendemain, nous
partons pour la Corée du Sud. Nous prenons le premier
bus, direction la grande muraille. En arrivant sur les lieux, c'est un peu
la déception, un brouillard épais obstrue le panorama. Mais la
neige sur les remparts, la rend encore plus belle et mystérieuse.
Nous profitons, seuls, de cette incroyable merveille.
Nous escaladons
les nombreux escaliers, et passons d'une tour à l'autre, en espérant
que le brouillard se dissipe. De temps en temps quelques
améliorations nous permettent de l'entrevoir. Cette randonnée est tout de même
assez éprouvante ! Nous commençons à désespérer de ne pas
pouvoir contempler la muraille qui serpente au loin sur les collines.
Nous arrivons au bout de la partie restaurée, et toujours aucune
visibilité. Nous décidons de continuer sur la partie non restaurée.
Cette partie en ruine est beaucoup plus séduisante et authentique. La
végétation a repris ses droits. Julien, en éclaireur, aperçoit
un semblant de ciel bleu, et fait accélérer le pas. Arrivés, au
sommet d'une tour, la muraille se dessine à
l'horizon au dessus des nuages. C'est un spectacle somptueux qui
s'offre à nous. Nos efforts sont récompensés. Ce fut un grand
moment d'euphorie ! (VIDEO)
Malheureusement, comme toute bonne chose a
une fin, il faut rebrousser chemin. Dans un passage délicat, Enora
fait dévaler un énorme caillou. Ouf, Julien a le bon
réflexe et l'évite …nous avons frôlé la catastrophe. Avant de quitter cet édifice, le soleil
fait une percée. Nous pouvons enfin apprécier certaines parties de
la muraille, que nous n'avions pas pu admirer durant la matinée. C'est
un décor magnifique.
Voici, un résumé en musique de notre
journée sur la grande muraille de Chine. Vous pouvez aussi la visionner en grand format sur notre chaine youtube (ici)
Pour notre dernière soirée Pékinoise, nous nous offrons un spectacle de Kung Fu. C'était assez sympa, mais ça ressemblait plus à un ballet, qu'à un show de Kung Fu. Il y avait quelques performances (un peu bidonnées), mais rien de tonitruant ! Nous avons quand même passé un excellent moment. Avant que la capitale ne s'éveille, nous rejoignons l'aéroport sous la neige. Via Séoul !
Pour clore le chapitre Chinois, voici quelques bizarreries très surprenantes.
- Les toilettes collectives séparées par un simple petit muret (pratique pour discuter avec son voisin)
- Très individualistes (vu le nombre de chinois, cela nous ne étonne pas)
- Les crachats hommes, femmes (vraiment répugnants)
- La mode des lunettes sans verre (plutôt fun)
- Quasiment aucune interdiction de fumer (lorsqu'il en a, c'est pareille)
- Des paquets de cigarettes de 20 cts à 100€ (Trop la classe en soirée d'offrir une cigarette à 5€)
- Les gens qui dansent dans les parcs (très amusant)
- Les shows (genre Patrick Sébastien) diffusés dans les bus où les artistes boivent cul sec leur bouteille de bière avec le public (une sacrée incitation à la débauche)
- Ils boivent de l'eau chaude (pas cher !)
- Ils mangent toute la journée (Toujours un pot de nouilles qui traîne)
- Ils marchent en chausson dans la ville (rare quand même)
- Mêmes frénésies que les occidentaux, que nous déplorons : habiller les chiens, folie du Mcdo (il y a même des livraisons), toujours le luxe, le dernier modèle Apple (ou le fake)
- Le monopole de Volkswagen (m'étonne pas qu'il soit au top en ce moment)
- Des scooters électriques partout dans les villes (dangereux car nous ne les entendions pas)
- Commander tout le menu et ne rien manger (trop la classe les nouveaux riches)
- Garder les horaires de bus où il n'y a personne (un reste du communisme)
- Bâtiments récents, qui sont déjà délabrés ! (Ce n'est pas grave, nous reconstruirons l'année prochaine)
- Un nombre hallucinant de constructions et de grues (Promoteur en Chine, ça doit rapporter gros)
- Une tentative de suicide, toutes les 4 secondes (chut !)
- Encore 30 millions de personnes vivant dans des grottes (Ils sont loin des grandes villes, ce n'est pas important)
- L'énorme décalage entre les villes ultramodernes, et les régions rurales très pauvres
- La violente répression tibétaine, mais le gouvernement n'hésite pas à tirer profit des sites touristiques Bouddhiques
- Le nombre de policiers et de caméras au m² à Pékin
- La censure de certains sites internet (comme notre blog par exemple)
''Tout commander au menu et ne rien manger'' Nous aussi ça nous a marqué! On aurait bien mangé les plats laissé sur les tables et qui n'ont même pas été touchés du bout des baguettes!! Corée du Sud! NOus avons bien hâte de voir vos aventures dans ce pays
RépondreSupprimerMaryse