"Rester, c'est exister : mais voyager, c'est vivre." Gustave Nadaud

vendredi 29 juin 2012

NOTRE COUP DE COEUR : LA VIEILLE VILLE DE YAZD

A 21h00 notre train démarre, nous sommes seuls dans notre wagon à étage flambant neuf. Tout le monde est entassé au premier niveau. Nous ne cherchons pas à comprendre la raison. Le train s'arrête en plein désert devant une mosquée … c'est l'heure de la prière ! Nous passons la nuit à chercher une position confortable. Nous avions enfin trouvé le sommeil vers 4h00 du matin. Mais les lumières s'allument, nous sommes déjà arrivés. « Vous êtes sûrs ? Nous ne devions pas arriver vers 7h00 ? » Nous suivons le mouvement, en attendant que la ville se réveille, nous allons finir notre nuit dans la salle d'attente de la gare. Vers 6h00, nous prenons un taxi et débarquons dans la vieille ville. Première démarche, trouver une chambre.


     


       


      


Nous sommes seuls, la ville dort encore. Une atmosphère enchanteresse nous envahit. Nous sommes
perdus entre le désert du Dasht-e Kavir et celui du Dasht-e Lut. Nous nous égarons entre les maisons construites en argile, pisé ou adobe et les ruelles labyrinthiques. Nous avons l'impression d'être dans un autre siècle … nous allons peut-être croiser des caravaniers qui commercent en empruntant la route de la soie … Yazd serait l'une des plus anciennes villes du monde (3000 av JC, époque Sumérienne) après Ur en Mésopotamie (actuel Irak). Un point névralgique du Zoroastrisme, religion monothéiste avant l'arrivée de l'Islam.


     


     


     


Au bout d'une rue, nous trouvons une maison traditionnelle, fermée sur la rue, qui fait office d'hôtel. Nous réveillons le gérant ... il nous fait rentrer et là nous découvrons l'intimité du jardin intérieur, avec un bassin situé au centre mais en contre bas ... et une tour des vents sur le toit de la demeure, qui rafraichit les pièces d'été. Leur construction est une pure merveille architecturale. Elle est conçue pour harmoniser les températures extrêmes de l'hiver (-15°) et de l'été (+40°). Les maisons persanes de la région sont équipées d'un système de climatisation naturelle basé sur la différence entre la température extérieure et intérieure. Elles possèdent dans leur sous-sol un accès direct à l'eau des qanats, canaux sous-terrains amenant l'eau des montagnes. 


      


      


       


            


Nous décidons d'arpenter la vieille ville pour y découvrir ses trésors. Au détour d'une ruelle, un habitant nous invite à entrer dans une ancienne mosquée qu'il rénove tout seul ! Un boulot colossal !!! Il nous expose la méthode et son savoir faire pour créer des mosaïques. Quelle patience et quelle dextérité dans les gestes. Un véritable passionné ! Le plus triste dans l'histoire, c'est qu'il ne verra sans doute jamais la fin de son œuvre. Ce fut une incroyable rencontre remplie d'émotion.


           


           


Nous nous arrêtons dans une boulangerie typique, pour savourer un nan-e barbari, un pain épais et de forme ovale avec différentes épices. Nous continuons notre exploration jusqu'à la grande mosquée Jâmeh, flanquée de 2 minarets haut de 48 m décorés de superbes mosaïques. Malheureusement des échafaudages gâchent notre plaisir. Notre balade nous mène ensuite au monument Amir Chakhmâgh, qui lui aussi est en rénovation … décidément ! Ce Tekiyeh à 3 étages, à la façade inhabituelle, est utilisé par les chiites pour la commémoration de la mort de l'Imam Hussein. Pour clore cette magnifique journée, nous dînons une nouvelle fois dans une sandwicherie, mais cette fois-ci ce sera une pizza accompagnée d'une bière à la mangue, sans alcool et d'un excellent dough (lait fermenté dilué).


         


         


       


               


        


       


               

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